France
21 févr. 2023 - 25 févr. 2023
Lille, une capitale sans Etat
Flamboyante aux temps de prospérité marchande sous les comtes de Flandre, courtisée lorsque les ducs de Bourgogne y organisaient leurs fêtes chatoyantes orchestrées par le célèbre peintre Jan Van Eyck, sans cesse sur le devant de la scène avec les archiducs Habsbourg, gouverneurs des Pays-Bas, Lille renouvelle avec faste ses grandeurs monumentales lors de son intégration au royaume de Louis XIV.
Puis Lille est devenue le cœur de l’industrie en même temps que du socialisme français – ces temps-là étaient durs – à travers les révolutions d’un long XIXe siècle dont les conséquences sur le cours du siècle suivant se liront dans la croissance des quartiers. A la fin du XXe, métamorphosée en métropole européenne, la ville a retrouvé sa vocation de centre d’affaires et de culture, capitale sans Etat logée entre Londres, Bruxelles et Paris, toutes à moins d’une heure de train.
Une découverte qui nous emmène bien au-delà de notre curiosité naturelle pour la culture ch'tie.
Infos pratiques
Durée: 5 jours
Voyage en train
De 8 à 12 participants au maximum
Voyage garanti, 1 dernière place encore disponible jusqu'au 30 janvier
Créé et guidé par Jean Steinauer, historien et journaliste, grand connaisseur de Lille où il a résidé et travaillé pendant de nombreuses années.
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Votre guide
Jean Steinauer
Programme
Mardi 21 février: Cap au Nord
Départ en matinée, Lausanne-Genève-Lille en train via Lyon, avec une arrivée à Lille en fin d'après-midi. Installation à l'hôtel, petite balade apéritive pour acheter l'air de la ville.
Dîner en commun et 1ère nuit à l'hôtel.
Mercredi 22 février: Lille, de la Flandre à la France
La première richesse de Lille a pour expression emblématique la Vieille Bourse, magnifique édifice de style hispano-flamand du 17e siècle. Mais la gloire ancienne de la ville ne s'arrête point là et se déchiffre encore aisément à travers des monuments, certes transformés, d’architecture princière, hospitalière et de génie militaire. Nous commencerons par le Palais Rihour où siégeaient fastueusement les ducs de Bourgogne, nouveaux "propriétaires" d'une Flandre urbaine et marchande, gage de leur montée en puissance sur la scène internationale. L'ombre de Van Eyck y rôde encore dans ce qui est devenu aujourd'hui l'Office du Tourisme. Puis nous irons flâner du côté d'un des grands hôtpitaux du Moyen Age, l'Hospice Comtesse, véritable institution sociale fondée en 1237 et convertie aujourd'hui en musée régional à l'intar de l'hospice de Jean de Gand, (15e), écrin inusable d'un hôtel de luxe bienveillant. Deux îlots splendides dans un tissu urbain que les "siècles français" ont beaucoup remodelé. Déjeuner devant la cathédrale avant de nous arrêter saluer la Vielle Bourse, longtemps coeur financier du dynamisme économique de la région.
Changement de décor l'après-midi. Car le Vieux-Lille a reçu fortement l’empreinte d’un urbanisme louisquatorzien à la toponymie évocatrice – rue Royale, rue Princesse – tracé à l’ombre de la Citadelle. Ce chef d’œuvre de la « ceinture de fer », édifié par Vauban en plein marécage (Lille = l’Isle), a ses répliques en miniature au sous-sol du Palais des beaux-arts : les fabuleuses maquettes de villes fortifiées, sur lesquelles les généraux de Louis XIV et Louis XV préparaient leurs opérations de siège ou de défense. A l'étage, une collection de peintures époustouflante où nous verrons comment Lille est devenu le premier grand musée de France hors Paris. En rentrant, à deux pas de l’hôtel, la Porte de Paris conclut la journée sur une note digne du Roi-Soleil.
Dîner et soirée libres. 2e nuit à l'hôtel.
Jeudi 23 février : Lille- Roubaix: coton, acier, culture
Peigner, filer, tisser…Mais aussi battre le fer, couler l'acier, produire puissantes locomotives et prestigieuses charpentes métalliques. Lille et les villes du Nord se placent dès le XIXe sur la carte du progrès, du profit et des luttes ouvrières. Une journée pour passer d'un côté à l'autre de la prospérité française dans des lieux emblématiques. En matinée, nous irons du fier hôtel de ville, haut-lieu de l'expression d'un socialisme enraciné, à l'impressionnante usine d'aciérie Fives-Cail, accoucheuse à la fois des plus grandes réalisations de l'ingéniérie française entre 1850 et 1950 et de l'Internationale.
Tram pour Roubaix. Du milieu du XIXe siècle à celui du XXe, le coton et la laine ont fait la renommée de Roubaix et la prospérité de ses dynasties patronales, mais la dureté du travail a meurtri la population ouvrière. Les entreprises de production ont refait leur vie dans la vente par correspondance (La Redoute, les Trois Suisses) ou la grande distribution (Auchan), et trois vestiges de l’épopée industrielle roubaisienne se visitent aujourd’hui comme des hauts lieux culturels. Nous commencerons par déjeuner à la Piscine hygiéniste du maire socialiste Jean Lebas, devenue Musée des arts appliqués, avant de nous rendre à l’ancienne filature Motte-Bossut, dévolue actuellement aux Archives nationales du Travail. Et nous terminerons par le joyau de la Villa Cavrois, construite par Robert Mallet Stevens, un autre chef d’œuvre art déco, qui fait aussi mémoire de l’activité mécénale des patrons du textile. Retour à Lille.
Dîner et soirée libres, 3e nuit à l'hôtel.
Vendredi 24 février: Lille-Villeneuve d’Ascq-Euralille : l’avenir métropolitain
Les Trente glorieuses étendent l’espace de Lille vers Roubaix et Tourcoing en jetant les prémisses d’une agglomération métropolitaine englobant une centaine de communes et près d’un million d’habitants. Il faut organiser le tissu interstitiel, et surtout le renforcer.
En matinée nous irons en métro visiter l'ultime témoignage de l’urbanisme gaullien, Villeneuve d'Ascq, surgie des champs de betterave, forte de ses 70 000 habitants, dotée d’un Musée d’art moderne au profil singulier, riche de collections de renom en grande partie issues du mécénat industriel, et munie de campus universitaires où l’on a conçu le métro automatique. Déjeuner.
Retour à Lille pour nous intéresser au développement contemporain. Un pas décisif est marqué par l’ouverture du tunnel sous la Manche, qui donne à Lille un statut de carrefour des TGV entre Londres, Bruxelles et Paris. On l’assume au prix d’un urbanisme échevelé, sous le double patronage du président Mitterrand et du maire Pierre Mauroy, et d'une démonstration des architectes stars Rem Kollhaas, Jean Nouvel, Christian de Portzamparc.
Dîner de clôture en commun et dernière nuit à l'hôtel.
Samedi 25 février: Lille-Lausanne en retour libre ou prolongation de séjour
Retour libre, en train ou en avion. Ou alors musarder à Lille ou à Paris, Bruxelles, Bruges, Gand, Amsterdam (grande exposition Vermeer au Rijksmuseum!) Lyon, Dijon....laissez-vous tenter, c'est le week-end.
Prix et prestations
PRIX: CHF 2'035.- par personne en chambre double
Supplément en chambre individuelle: CHF 480.-
Prestations
- Recherches, documentation, conception originale et organisation du voyage
- Visites commentées, présentation des monuments, accompagnement scientifique de l'historien Jean Steinauer, concepteur du voyage
- Accompagnement et organisation logistique de Marie Morand, historienne de l'art, directrice de L'Aventure du bea
- Train Lausanne-Genève-Lyon-Lille en 1ère classe, sauf sur le trajet Genève-Lyon hélas!
- Tous les déplacements à Lille et métropole en taxis et transports publics
- 4 nuits en chambre double dans un hôtel 5* classé monument historique, avec petits-déjeuners, yc taxes de séjour
- Repas en commun du programme: 3 déjeuners et 2 dîners
- Entrées dans les sites et les musées du programme
- Equipement audio individuel pour les visites
Non inclus dans le prix:
- Repas libres du programme: 1 déjeuner dans le train Genève-Lyon, 2 dîners à Lille
- Boissons et dépenses personnelles
- Assurances annulation et rapatriement, bagages, maladie et accidents, valables dans les deux pays traversés
- Supplément chambre individuelle: CHF 480.-
- Retour individuel depuis Lille le dernier jour
Modifications réservées. Cette aventure du beau inédite est à vivre avec curiosité et, suivant les opportunités et la situation sur place, le programme pourrait s'enrichir de nouveautés.
L'Aventure du beau
Des oeuvres et des sites choisis en vertu de leur exceptionnelle capacité à incarner notre histoire. Une approche lente, sensible et en profondeur, afin d'en révéler le sens et, pourquoi pas, construire une expérience personnelle de la beauté. Réveiller notre regard. Voir… vraiment voir.