Ouzbékistan

16 oct. 2022 - 30 oct. 2022

Oasis millénaires d'Ouzbékistan

Ouzbékistan

16 oct. 2022 - 30 oct. 2022

Des oasis millénaires aux riches leçons civilisatrices

Chach, Kech, Samarcande, Boukhara, Khiva... Des noms qui remplissent la bouche, allument le désir, affûtent l’imagination. Coupoles turquoises dans ciel azur, portiques monumentaux, leurs façades rutilantes de céramiques à glaçures, les bleus contre les verts, un jeté de blanc ou de jaune pour intriguer l’œil. Et puis l’ombre des petites places où un mûrier se rafraîchit en solitaire, l’espace mystérieusement démultiplié des bazars chamarrés au pied des minarets de brique crue. Citadelles, tours du silence dans le grand désert, canaux sophistiqués sous le sable rouge, allées arborées du meilleur de l’urbanisme international tsariste et soviétique, la surprise de peintures anciennes et nouvelles aux récits déroutants.

Savourer de concert l’opulence impériale et la poussière des caravanes, le recueillement des savants et des religieux, l’habileté des artistes et des artisans, le contrôle organisé d’une florissante économie, les souvenirs mêlés de la Grande Russie et de Tamerlan, l’effort d’une jeune nation volontaire.

Sous la fascination, une histoire grosse de plusieurs paternités, quelquefois encombrantes, souvent riches de leçons civilisatrices. Un voyage pour regarder et voir notre monde de l’autre bout de la lorgnette.

Infos pratiques

Durée: 15 jours

Groupe de 14-16 participants

Voyage créé et guidé par Marie Morand, historienne de l'art, pour l'agence Voyages et Culture

Votre guide

Marie Morand

La créatrice de l'Aventure du beau

plus d'infos

Programme

Dimanche 16 octobre: Genève-Tachkent, changer d'univers

Départ de Genève en matinée et arrivée à Tachkent dans la nuit de dimanche à lundi. Transfert à l’hôtel au centre ville.

Lundi 17 octobre: Tachkent, l’oasis maîtresse de Chach

Notre journée sera consacrée à ressusciter, sous la ville moderne, l’ancienne Chach perse (ruines de Mingour Youk) puis arabo-perse des premiers siècles de notre ère. Imaginer les vignobles, les bazars, les artisans au travail, l’arrivée des marchands chinois dans cette riche oasis qui deviendra à la fin du Xe siècle Tachkent, la «ville de pierre». En 1219 la déferlante mongole (Gengis Khan) la dévaste comme d’ailleurs le seront les villes de Samarcande et de Boukhara.

Sa «reconstruction» à l’époque de Tamerlan et de ses successeurs (XIVe-XVe siècles) a laissé d’intéressants monuments, notamment, dans la nécropole Cheikh Antaour, le séduisant mausolée de Yunus Khan de la fin du XVe siècle. Un tour en métro pour le bazar de Chorsu («les 4 chemins») où, sous son dôme métallique de construction soviétique pulse le labyrinthe traditionnel des échoppes où l’on trouve de tout, du tapis aux fruits secs. Toutes proches, entre XVe et XVIe siècles, la mosquée du Vendredi, son esplanade, ancien Reghistan («place de sable»), et la médersa Koudeldach toujours en activité.

Mardi 18 octobre: Maracanda en Sogdiane

Voyage matinal en train pour Samarcande.

L’après-midi, nous irons sur le plateau d’Afrasyab parcourir le premier site de Samarcande, laquelle portait le doux nom de Maracanda jusqu’à sa destruction par la Horde d’Or au début du XIIIe siècle et son déplacement au bas du plateau par Tamerlan. Point focal: la salle dite des Ambassadeurs avec ses peintures murales du VIIe siècle découvertes dans les années 1960 et sources d’abondantes recherches qui ont redessiné l’histoire de ces oasis de la route de la Soie.

Mercredi 19 octobre: Chakhrisabz (Kech), le berceau de Tamerlan

Excursion à Chakhrisabz, l’ancienne Kech, la ville natale de Tamerlan (1336- 1405). Se laisser impressionner par les ruines d’Ak Seraj, le palais blanc de Tamerlan, et en profiter pour présenter sous sa statue, le parcours incroyable de Timur et la création d’un empire à faire pâlir d’envie les fans de la Rome antique.

Ensuite le bazar des 4 chemins, le mausolée (prévu) de Tamerlan à Dorous Siadat et enfin la mosquée Kok Goumbaz (1436) que son petit-fils Ouloug Beg a fait construire pour honorer le berceau de la dynastie.

Jeudi 20 octobre: la Samarcande puissante de Tamerlan

Matinée: fouler la grande esplanade du Reghistan pour sentir et commenter le choix de Tamerlan de refonder la ville au pied du plateau original. Mais on va laisser les trois médersas qui la bordent pour le jour suivant afin de nous rendre à l’Allée du Roi Vivant, Chah-i-Zinda, véritable cité funéraire aux nombreuses expériences architecturales et décoratives, voulue par Tamerlan dans la jonction entre l’ancienne Maracanda (plateau d’ Afrasyab) et la nouvelle Samarcande. Tout un symbole.

Retour au centre par la fabuleuse ruine de la mosquée Bibi Khanoum, ses marbres sculptés, ses coupoles à cannelures. Après-midi libre.

Vendredi 21 octobre: la Samarcande savante d’Ouloug Beg

Matinée à ce qui reste de l’observatoire d’Ouloug Beg, que ce petit-fils de Tamerlan, grand passionné d’astronomie (co-auteur des Tables sulta- niennes où est notamment calculée la position de plus de 1000 étoiles), fit construire entre 1424 et 1429 et qui, hélas, fut rasé après sa mort en 1449. Une œuvre sans équivalent dans le monde de ce début de la Renaissance, très en avance sur ce qui se faisait en Europe ou en Chine à l’époque.

Après-midi au Reghistan où nous retrouverons Ouloug Beg dans sa médersa, véritable institut d’astronomie et laboratoire de ses découvertes. Coup d’œil rapide aux deux autres écoles plus tardives. Terminer par le Gour Emir, le mausolée à la belle coupole dorée des Timourides.

Samedi 22 octobre: approcher Boukhara par la route royale

Départ en bus par la route du nord. Nous arrêter à l’ancienne Karmaniya, où nous visiterons le mausolée Mir Saïd Bakhrom dont le portail et la coupole du XIe furent un modèle pour le développement architectural de la région de Boukhara. Une visite aussi à la khanagha soufie Cheikh Kasim pour donner un avant-goût de ces institutions religieuses qui se développèrent en nombre dans la région depuis le Xe siècle. Toujours sur la route, Rabat-i-Malik, le haut portail d’un ancien caravansérail de prestige et son réservoir sphérique nous feront signe avant d’entrer dans le dédale des ruelles de Boukhara en fin d’après-midi.

Dimanche 23 octobre: Boukhara arabo-perse et turco-karakhanide

Notre matinée débute par la visite du mausolée Ismail Samani, petite construction de briques au décor sophistiqué mais important témoin de ce Xe siècle des Samanides, lorsque Boukhara prend momentanément le pas sur Samarcande et où renaît pour un temps la culture iranienne. Beaucoup d’in- tellectuels fréquentent alors Boukhara, dont le créateur de la poésie persane Rudaki (860-941) et quelque 50 ans plus tard, le célèbre médecin-philosophe Avicenne (Ali Ab-El Sina). Apparition des médersas (écoles construites sur le modèle des centres d’enseignement bouddhistes) et des khanaqha soufies. Puis nous irons à l’Ark, puissante forteresse, symbole de la mainmise des Turcs karakhanides qui investissent Boukhara du début du XIe siècle jusqu’à l’arrivée de Gengis Khan en 1220 et la dévastation de l’oasis. Une visite au Mausolée Tchachma Ayoub du XIIe avant le retour au centre de la ville historique pour déjeuner.

Après-midi entre le Reghistan, le minaret et la mosquée Kalon (800- 1540). De quoi nous familiariser avec cette petite merveille de ville.

Lundi 24 octobre: Boukhara et ses émirs ouzbeks

Matinée de balade émaillée de quelques exemples d’architectures et de réalisations remarquables depuis le XVe jusqu’au XVIIe siècle, grande période de développement de la ville qui voit l’installation durable à Boukhara, et dans toute la région, d’une autre tribu turque, les Ouzbeks, qui vont y fonder un émirat qui durera jusqu’à l’annexion soviétique en 1920. On commence avec la médersa Ouloug Beg de 1417 pour servir de comparaison avec la suite, celle d’ Abdoul Aziz Khan de 1652, avant de traverser les bazars et de terminer notre mille-feuille historique au bord du bassin-réservoir de Liab-i-Haouz avec un arrêt à la khanaga et médersa Nadir Divanbegi (1620).

Mardi 25 octobre: un fleuve, et du coton, comme frontière

Voyage en bus tantôt dans le désert, tantôt le long de l’Amou Darya et de la frontière turkmène. L’occasion de percevoir une autre facette de l’histoire de la région et de nous préparer à celle, particulière, de Khiva.

Arrivée en fin de journée. Petit tour dans la vieille ville fortifiée (Itchan Kala).

Mercredi 26 octobre: Khiva, tout un monde entre érudits, espions et trafiquants

Oasis des sables rouges, au bord des sables noirs turkmènes, Khiva est mentionnée dès le Xe siècle mais ne sera développée, notamment comme marché aux esclaves, qu’à partir du moment où d’autres nomades ouzbeks (et rivaux des futurs émirs de Boukhara) créèrent le Khan du Khorzem en 1511. Sise dans le delta du fleuve Amou Darya la ville s’épanouit au XVIIe siècle. Elle fut très liée dès le début du XVIIIe siècle à l’empire russe qui avait pris pied en Asie cen- trale, entretenant avec ce dernier une relation secouée d’épisodes belliqueux jusqu’à l’annexion soviétique de 1920 et le rattachement en 1924 à la république socialiste d’Ouzbékistan.

Nous y visiterons la Tombe de Saïd Allauddin (XIVe siècle) et ses belles céramiques puis la citadelle Koukhna Ark, ainsi que la mosquée du Vendredi de 1788. Puis, nous irons hors les murs de Itchan Kala repérer dans la ville nouvelle le site de l’ancien marché aux esclaves.

Jeudi 27 octobre: Ayaz Qala-Chilpak Kala, antiques pépites du désert

Journée de voyage en bus et d’excursions dans le désert du Kyzyl Kum, scan- dée par quelques forteresses antiques qui nous permettront de toucher du doigt l’ancienneté de la route de la Soie. Toprak Kala et son immense citadelle royale, îlot de prospérité dans ce désert entre le IIIe et le VIe siècle, puis Ayaz Kala, ses trois forteresses en ruine et ses yourtes nomades.

Reprise de la route pour Nukus et arrêt à la tour du silence zoroastrienne de Chilpak Kala.

Vendredi 28 octobre: Nukus, la surprise du chef

Matinée au Musée Savitsky, après une présentation brève de l’histoire de la colonisation russe de l’Ouzbékistan puis de son intégration à l’URSS pour examiner, entre autres pièces importantes de l’histoire culturelle de l’Ouzbékistan, une des plus belles collections des peintres de l’avant-garde russe des années 20 et 30.

Après-midi libre. Vol pour Tachkent en soirée.

Samedi 29 octobre: Tachkent, capitale d'hier et d'aujourd'hui

Visite du Musée des arts appliqués, aménagé dans la résidence du diplomate russe Polovtsev qui la fit construire par des artistes et artisans de Boukhara et de Samarcande. Il abrite de riches collections qui nous permettront de résumer des siècles de précieux savoir-faire.

Continuation au Musée des beaux arts d’Ouzbékistan, lequel recèle d’étonnantes collections d’art russe et européen des XVe à la fin du XIXe siècle, réunies par le grand-duc Nicolas Konstantinovich Romanov, orientaliste et explorateur amoureux de l’Asie centrale, exilé à Tachkent par son cousin de tsar en 1874 après une rocambolesque affaire de vol de diamants. Ce musée étonnant conserve aussi plusieurs beaux spécimens d’art sculpté hellénistique et bouddhique ainsi que des céramiques et des mosaïques en provenance de plusieurs sites importants dont Samarcande et Boukhara.

Dimanche 30 octobre: le retour

Transfert matinal à l’aéroport et vols Tachkent-Genève. Arrivée à Genève dans la soirée.

Prix et prestations

PRIX: CHF 5'180.-

Supplément chambre individuelle: CHF 520.-

Prestations:

  • Création et organisation du voyage
  • Vols Genève-Tachkent-Genève en classe économique, taxes incluses
  • Trajet en train Tachkent- Samarcande, 2e classe
  • Transferts et transport en bus privé avec chauffeur
  • Hébergement en chambre double en hôtels 2-4*
  • Pension complète (sauf 2 dîners)
  • Accompagnement et commentaires de la guide-conférencière et créatrice du voyage: Marie Morand
  • Guide local francophone
  • Programme complet de visites, entrées comprises
  • Matériel audio individuel pour les visites
  • Séance d’information avant le départ
  • Documentation de voyage

Non compris :

  • 2 dîners
  • Boissons
  • Pourboires
  • Assurances annulation/rapatriement obligatoires
  • Tests COVID (si nécessaire)
  • Choix de places dans l’avion (si payant)
  • Dépenses personnelles




L'Aventure du beau

Des oeuvres et des sites choisis en vertu de leur exceptionnelle capacité à incarner notre histoire. Une approche lente, sensible et en profondeur, afin d'en révéler le sens et, pourquoi pas, construire une expérience personnelle de la beauté. Réveiller notre regard. Voir… vraiment voir.