France

24 févr. 2017 - 26 févr. 2017

Bordeaux, courtiser l'océan

France

24 févr. 2017 - 26 févr. 2017

Bordeaux, courtiser l'océan

Lovée tout au fond de l'estuaire de la Garonne, le dos appuyé à la lande et aux pinèdes, un oeil sur les vignes, Bordeaux étire langoureusement la blondeur de ses quais monumentaux classés patrimoine mondial. Pas d'agitation superflue. La Bourse rutile en silence dans son miroir aquatique. Paysans, vignerons, commerçants mais pas marins. Rêver d'océan lui suffit... Pourtant, aguicheuse, la vague haute de la Garonne entretient chaque jour à Bordeaux l'image frémissante des vaisseaux étrangers que l'on chargeait de barriques devant les majestueuses baies ouvertes des entrepôts. Quartier des Chartrons. Le vin, le fleuve. Un seul destin. Affronté de haute lutte. Et aujourd'hui ? Classée au troisième rang des villes d'art de France 2013 après Lyon et Paris, « la belle endormie » soulève peu à peu son manteau et découvre des atouts surprenants et créatifs de rebelle assagie.

Savourer un grand week-end, dans une ville à l'histoire insolite dont les ressources nourrirent pendant des siècles l'indispensable rivalité entre la France et l'Angleterre. Une Aventure du beau pour expérimenter un charme encore neuf, découvrir une empreinte médiévale étonnante, décoder une scénographie urbaine princière, entre motifs classiques et trouvailles singulières et apprivoiser quelques belles propositions artistiques trop méconnues. De quoi réveiller dans votre verre la nature frondeuse de plus d'un tanin et voir d'un autre oeil les étiquettes en provenance de La-ville-du-bord-de-l'eau.

Infos pratiques

Aventure du beau conçue et guidée par Marie Morand en partenariat avec l'agence Voyages Intérieurs.

Votre guide

Marie Morand

La créatrice de l'Aventure du beau

plus d'infos

Programme

Jour 1 : Bordeaux : une passion anglaise

Pour les personnes arrivant le vendredi matin à l'aéroport Bordeaux Mérignac, accueil et transfert à votre hôtel. Mais arriver la veille c'est mieux. L'occasion d'apprivoiser tranquillement la ville.

Commencer romanesquement à la Basilique Saint-Seurin avec l'olifant de Roland, le héros malheureux de Roncevaux, chéri de Charlemagne. Profiter du lieu pour retrouver l'installation des première populations au Mont Judaïque et à la Porte Dîjeaux, le commerce de l'étain avec les Iles britanniques et du cuivre avec l'Espagne et leur échange contre des amphores de vin italien. Raconter l'acclimatation décisive d'un cépage grec d'Epire dans l'arrière-pays pour supplanter les Italiens dans les papilles britanniques. Descendre vers la rue Sainte-Catherine, le cardo romain. La ville romaine, l'ancien port. Le seul jamais vraiment aménagé. Puis, un oeil sur les Wisigoths, les Gascons, les Francs et les Normands, bouger jusqu'à Saint-Pierre l'extension carolingienne, et revenir pour le mariage d'Aliénor d'Aquitaine avec le futur roi de France à la cathédrale Saint-André en 1137.

Déjeuner dans un restaurant spécialisé dans la cuisine du Sud-Ouest et devenu incontournable pour tous les gourmets de la planète....

Le portail gothique de Saint-André. Aliénor et son fracassant second mari un normand, le futur roi d'Angleterre. Les Anglais, toujours eux. Mais cette fois comme patrons. Encore pour deux bons siècles et des poussières. Bifurquer vers la Garonne par la rue du Loup, (le duc gascon, pas la bête), le palais franc de l'Ombrière qui n'est plus qu'une ombre derrière la Porte Cailhau érigée pour manifester la prise de Bordeaux par le roi de France en 1453 la même année que la conquête de Constantinople par les Turcs. Retour à l'hôtel et préparation pour la soirée.

S'embarquer sur la Garonne avant le coucher du soleil. Rive droite. Les marécages assainis. Mais surtout la vue sur la blonde Bordeaux et ses modernités. Pour aiguiser l'appétit du lendemain. Dîner dans une vaste maison sur pilotis, face à la place de la Bourse, le fleuve en convive privilégié.

Jour 2 : La métamorphose : quand Paris sculpte Bordeaux

Après un siècle et demi de révoltes et de fronde, l'essor d'une bourgeoisie marchande qui s'essaie au commerce au long cours est prodigieux. Bordeaux fait plus que doubler sa population et passe de 45'000 âmes en 1700 à 110'000 à la veille de la Révolution. Et se transforme radicalement sous l'impulsion des intendants et des architectes parisiens mandés par le roi qui veut profiter du gigantesque et cosmopolite entrepôt maritime de denrées coloniales qu'est Bordeaux pour en faire une somptueuse vitrine du goût français. Remparts démolis, des cours aérés encadrent la ville ancienne. En bordure, s'érigent les institutions qui marquent l'entrée de Bordeaux dans le bon goût du temps comme le Grand Théâtre (1780, architecte Victor-Louis) et les nouveaux quartiers des riches négociants : l'îlot Louis, le Quartier du Triangle, la Place Tourny, et plus tard, au XIXe siècle, l'Esplanade des Quinconces.

Mais la grande affaire ce sont les quais. Passés maîtres dans l'art de la négociation, les intendants du roi réussiront à faire démolir le rempart « maritime » et aménager sous la houlette de l'architecte du roi, Jacques Gabriel, un quai bordé d'un alignement de façades modernes qui encadrent une place ouverte sur le fleuve, la place royale, aujourd'hui Place de la Bourse (1733-1755).

Nous terminerons cette journée par le quartier des Chartrons où nombre des anciens entrepôts ont été réamnénagés de belle manière pour y abriter une vie culturelle toujours plus intense. Là, d'ailleurs, où Voyages Intérieurs a récemment transféré ses bureaux....

Dîner en ville

Jour 3: de Bordeaux au Bordelais

Excursion surprise dans le vignoble bordelais. Retour à l'aéroport de Bordeaux-Marignac pour la fin de l'après-midi.



Le fil rouge

Comprendre ce mélange de créativité et de retenue si caractéristique de la culture classique française.

Voir à l'oeuvre la maîtrise symbolique d'un territoire conquis à l'"ennemi"



L'Aventure du beau

Des oeuvres et des sites choisis en vertu de leur exceptionnelle capacité à incarner notre histoire. Une approche lente, sensible et en profondeur, afin d'en révéler le sens et, pourquoi pas, construire une expérience personnelle de la beauté. Réveiller notre regard. Voir… vraiment voir.

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